Mon premier tir manqué : j’ai appris ce jour-là que la chasse, ce n’est pas tuer

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Mon premier tir manqué : j’ai appris ce jour-là que la chasse, ce n’est pas tuer

Je me souviens comme si c’était hier de mon premier tir manqué. C’était par une matinée brumeuse d’octobre, le genre de journée où l’humidité vous pénètre jusqu’aux os. J’avais tout juste 16 ans et mon père m’avait enfin jugé prêt à l’accompagner pour une vraie partie de chasse. Plus de trente ans plus tard, cette expérience reste gravée dans ma mémoire comme une leçon inestimable.

La préparation d’un chasseur débutant

Avant même de toucher une arme, mon père m’avait fait passer des mois à apprendre les règles fondamentales de sécurité et d’éthique de la chasse. Il répétait souvent : « Une arme à feu n’est pas un jouet, c’est une responsabilité. » Dans mon armurerie aujourd’hui, je tiens le même discours aux jeunes chasseurs qui franchissent la porte.

La veille de cette première sortie, nous avions passé la soirée à préparer méticuleusement notre équipement. Mon père m’avait confié son vieux Browning A5, une pièce que je garde précieusement dans ma collection personnelle. Cette arme avait déjà une histoire, des souvenirs, et maintenant elle allait participer à mon initiation.

Voici ce qu’un chasseur débutant doit absolument préparer avant sa première sortie :

  • Une arme adaptée et parfaitement réglée
  • Des vêtements appropriés aux conditions météorologiques
  • Un équipement de sécurité complet (gilet, casquette orange)
  • Une connaissance approfondie du territoire et du gibier visé
  • Un respect total des règles éthiques de la chasse

L’instant de vérité face au gibier

Après deux heures d’affût silencieux, un magnifique chevreuil est apparu à environ 80 mètres. Mon cœur s’est mis à battre comme un tambour. J’ai senti l’adrénaline envahir tout mon corps. Le temps semblait s’être figé. Mon père a murmuré : « Prends ton temps, respire, et ne tire que si tu es absolument sûr. »

J’ai épaulé l’arme, aligné mes organes de visée, retenu ma respiration comme on me l’avait appris… et j’ai pressé la détente. Le coup est parti, mais le chevreuil aussi – intact, majestueux, bondissant avec grâce entre les arbres. J’avais complètement manqué ma cible.

Ce que je n’oublierai jamais, c’est ce que mon père m’a dit ensuite : « Tu viens d’apprendre la plus importante leçon de la chasse. Ce n’est pas tuer qui compte, c’est l’expérience entière – la connexion avec la nature, la patience, l’humilité face au gibier. »

Émotion du chasseur Leçon apprise Valeur transmise
Excitation Contrôle de soi Patience
Déception Acceptation de l’échec Humilité
Fascination Respect du gibier Éthique

Ce que la chasse m’a vraiment enseigné

Depuis cette première expérience, j’ai accompagné des centaines de chasseurs débutants. Beaucoup viennent dans mon armurerie avec cette idée préconçue que la chasse se résume au tir et au trophée. Je prends toujours le temps de leur raconter cette histoire personnelle.

La chasse, dans sa forme la plus noble, nous enseigne bien plus que la précision du tir. Elle nous reconnecte à notre place dans la nature, nous apprend la patience, l’observation minutieuse et le respect profond pour la vie sauvage. Après toutes ces années à manipuler des armes et à parcourir les forêts, je peux vous affirmer que mes plus beaux souvenirs de chasse ne sont pas forcément ceux où j’ai ramené du gibier.

Hier encore, j’ai pris sous mon aile un jeune homme de 19 ans pour sa première battue. Il était équipé d’une carabine dernier cri, bien plus sophistiquée que mon vieux Browning d’antan. Mais la leçon reste la même : la vraie chasse commence bien avant le tir et continue bien après, qu’on ait touché sa cible ou non.

Si vous débutez dans cet univers passionnant, souvenez-vous que chaque sortie infructueuse n’est pas un échec mais une opportunité d’apprentissage. La chasse est un art de vivre, pas seulement l’art de tirer.

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