Pourquoi je préfère chasser au lever du jour… même quand je sais que je ne tirerai pas n’avais pas choisie

Damien

Pourquoi je préfère chasser au lever du jour… même quand je sais que je ne tirerai pas n’avais pas choisie

Le soleil n’a pas encore pointé le bout de son nez que je suis déjà là, posté dans ma cache, attendant que la forêt s’éveille. Après quarante ans passés à manipuler des armes et à parcourir les sous-bois, je peux vous l’affirmer : rien ne vaut la chasse aux premières lueurs de l’aube. Même quand je sais pertinemment que mon carnier restera vide, ces moments-là sont irremplaçables.

La magie silencieuse du petit matin en forêt

Vous savez ce qui fait la différence entre un chasseur du dimanche et un vrai passionné ? C’est cette capacité à apprécier bien plus que la simple prise. La chasse au lever du jour offre une expérience sensorielle unique que même mes meilleures carabines ne pourraient capturer.

Tenez, pas plus tard que la semaine dernière, j’étais posté près d’un étang dans les Landes. Température frisquette, brume légère sur l’eau. Je savais que les canards avaient déserté la zone – un collègue m’avait prévenu. Mais être là, sentir l’humidité sur mon visage, écouter le réveil progressif de la nature… ça n’a pas de prix.

Quand vous êtes seul dans la pénombre qui s’éclaircit, tous vos sens s’aiguisent d’une façon impossible à reproduire en pleine journée. L’odorat capte les effluves de terre humide, d’écorce et de végétation. Vos oreilles perçoivent le moindre craquement, bien avant que vos yeux ne distinguent quoi que ce soit.

La chasse matinale présente des avantages indéniables :

  • Une faune plus active et moins méfiante
  • Une forêt plus calme, sans promeneurs ni cueilleurs
  • Une lumière progressive qui facilite l’adaptation de votre vision
  • Des traces et indices plus frais pour pister le gibier

Pourquoi je préfère l’affût matinal même sans gibier en vue

Dans mon armurerie, je croise souvent de jeunes chasseurs axés sur le résultat. Ils veulent la belle prise, la photo pour les réseaux, le trophée. J’essaie toujours de leur faire comprendre que la chasse est avant tout une immersion totale dans la nature.

Mon vieux père, qui m’a transmis cette passion, disait toujours : « Une journée de chasse n’est jamais perdue, même quand le tableau est vide. » À l’époque, je trouvais ça un peu facile comme consolation. Aujourd’hui, je comprends parfaitement.

Quand vous chassez à l’aube, vous devenez témoin privilégié d’un spectacle que la plupart des gens ne verront jamais. Cette transition entre nuit et jour est un moment de grâce. Les animaux nocturnes terminent leurs activités pendant que les diurnes commencent les leurs.

Voici comment se déroule généralement mon expérience matinale :

Heure Erfahrung
4h30-5h00 Préparation silencieuse de l’équipement et départ
5h00-5h30 Installation dans la cache ou à l’affût
5h30-6h30 Observation des premiers mouvements et sons
6h30-8h00 Période optimale pour l’observation du gibier

Les leçons précieuses des chasses infructueuses

Je me souviens d’une matinée d’octobre où j’étais parti traquer le chevreuil avec mon Mauser M18, une pièce fiable que je recommande souvent aux débutants. Pendant trois heures, pas l’ombre d’un gibier. Mais ce jour-là, j’ai observé un renard chasser des mulots avec une précision chirurgicale. Cette observation m’a plus appris sur le comportement animal que n’importe quel livre.

Les chasseurs matinaux développent une patience et une capacité d’observation incomparables. Quand vous restez immobile pendant des heures, vous commencez à percevoir des détails que même les randonneurs réguliers ne remarqueront jamais.

Les chasses « blanches » m’ont enseigné l’humilité face à la nature. Elles m’ont appris à lire le vent, à interpréter les traces, à comprendre les habitudes du gibier. Finalement, ces matinées où je rentre bredouille sont souvent celles où j’ai le plus enrichi mon expérience de chasseur.

Et puis, soyons honnêtes, il y a quelque chose de profondément satisfaisant à être debout et actif quand la plupart des gens dorment encore. C’est comme faire partie d’un club select, celui des témoins privilégiés de l’éveil du monde. Pour un vieux passionné comme moi, ces moments de solitude contemplative sont devenus aussi précieux que la chasse elle-même.

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