Combien de g avion de chasse : limites et performances expliquées

Damien

Combien de g avion de chasse : limites et performances expliquées

L’article en bref

Les pilotes de chasse supportent des forces g extrêmes grâce à des techniques et équipements spécifiques.

  • Intensité maximale : jusqu’à 9 g pendant les manœuvres extrêmes, équivalant à 675 kg pour un pilote de 75 kg
  • Deux types principaux : g positifs (sang vers les pieds) mieux tolérés que g négatifs (sang vers la tête)
  • Protection par combinaisons anti-g comprimant jambes et bas-ventre pour maintenir le sang dans le haut du corps
  • Techniques respiratoires cruciales : contractions musculaires, position spécifique et expiration contrôlée avec prononciation « HICK »
  • Facteurs influençant la résistance : condition physique, hydratation, âge et expérience du pilote

Au menu du jour : les avions de chasse ! Parlons-en un peu, mes amis. Dans mon armurerie, j’ai souvent des conversations passionnantes avec de jeunes enthousiastes qui me demandent « combien de g supporte un pilote dans son zinc ? ». Je me souviens d’avoir eu la chance de discuter avec un ancien pilote venu acheter une réplique miniature d’un Rafale. Il m’a raconté ses expériences avec une passion qui m’a donné des frissons. Laissez-moi vous plonger dans ce monde captivant où les forces g définissent la limite entre le possible et l’impossible.

Combien de g un avion de chasse peut-il atteindre ?

Les avions de chasse modernes comme le Rafale ou le Mirage 2000 peuvent soumettre leurs pilotes à des forces allant jusqu’à 9 g pendant les manœuvres extrêmes. Pour vous donner une idée concrète, à 9 g, un pilote de 75 kg ressent un poids de 675 kg sur son corps ! C’est comme si vous aviez huit personnes de votre poids assises sur vos épaules.

Un jour, j’ai eu l’occasion de tester un simulateur d’avion de chasse lors d’un salon. Même à seulement 3 g simulés, j’ai senti mon visage se déformer et mes bras devenir lourds comme du plomb. Imaginez 9 g !

Définition et mesure des forces g

La force g est simplement une unité qui mesure l’accélération par rapport à la chute libre. Sur Terre, au repos, vous subissez constamment 1 g. C’est votre poids normal. Dans un avion de chasse, cette force se multiplie pendant les virages serrés ou les montées rapides.

Le facteur de charge se calcule par une formule simple : poids apparent divisé par poids réel. En apesanteur, la force g est de 0, tandis que lors d’un baptême en avion de chasse pour civils, vous ressentirez généralement entre 2 et 4 g, parfois 5 g pour les plus costauds d’entre vous.

Les types de forces g dans l’aviation

Dans mon magasin, j’ai un poster qui explique les différents types de forces g. Les pilotes doivent faire face à deux types principaux :

  • G positifs (Gz+) : lors des montées ou virages serrés, le sang est poussé vers les pieds
  • G négatifs (Gz-) : pendant les descentes ou vols inversés, le sang afflue vers la tête

Les g positifs sont généralement mieux tolérés que les négatifs. Votre corps peut supporter jusqu’à 9 g positifs avec protection, mais seulement environ 5 g négatifs avant que les choses deviennent vraiment dangereuses.

Comment ces forces affectent le corps

À partir de 3-4,5 g positifs, le pilote commence à percevoir un « voile gris » – sa vision périphérique diminue. Entre 4,5 et 6 g, c’est le « voile noir » – la vision centrale disparaît aussi. Au-delà de 6 g sans protection, c’est la perte de conscience (G-LOC).

Les g négatifs sont encore plus vicieux. Dès -3 g, le pilote voit rouge (littéralement!), et à -5 g, les capillaires de l’œil risquent d’éclater. Pas joli-joli.

Techniques et équipements pour résister aux forces g

Je compare souvent les pilotes de chasse à des athlètes olympiques. Ils doivent s’entraîner constamment pour maintenir leur capacité à supporter ces forces extrêmes. Leur préparation physique est aussi rigoureuse que celle de n’importe quel sportif de haut niveau.

Les équipements anti-g essentiels

Les pilotes portent des combinaisons et pantalons anti-g qui compriment leurs jambes et leur bas-ventre. Ces équipements sophistiqués permettent de maintenir le sang dans la partie supérieure du corps lors des manœuvres à haute intensité. C’est un peu comme les bas de contention de votre grand-mère, mais en version militaire ultra-perfectionnée!

J’ai eu l’occasion de toucher une de ces combinaisons lors d’une exposition. Le tissu est incroyablement résistant et les chambres à air intégrées sont d’une ingéniosité remarquable.

Techniques physiques des pilotes experts

Les techniques respiratoires et posturales sont tout aussi importantes que l’équipement. Voici ce que font les pilotes pour résister aux g :

  1. Contracter fortement les muscles abdominaux et des jambes
  2. Rentrer la tête dans les épaules et pencher légèrement en avant
  3. Expulser l’air par petites quantités tout en maintenant une surpression thoracique
  4. Prononcer « HICK » pendant l’expiration forcée pour maintenir la glotte fermée

C’est un exercice épuisant qui demande beaucoup d’entraînement et une excellente condition physique. Certains facteurs comme la taille du pilote jouent aussi : les personnes plus petites supportent généralement mieux les g car la distance entre leur cœur et leur cerveau est plus courte.

Comparaison avec d’autres situations extrêmes

Pour mettre ces forces en perspective, voici comment elles se comparent à d’autres situations que vous pourriez connaître :

Situation Force g maximum Durée
Avion de chasse (virage serré) 9 g Quelques secondes
Formule 1 (virage) 5-6 g Quelques secondes
Astronautes (décollage) 3-5 g Plusieurs minutes
Montagnes russes 3-4 g 1-2 secondes
Avion de ligne (décollage) 1,4 g Quelques secondes

Dans les cas les plus extrêmes, comme l’accident du pilote David Purley en F1 en 1977, le corps humain a supporté une décélération de 180 g – bien au-delà de ce qu’un pilote de chasse rencontre habituellement. Plus récemment, Romain Grosjean a encaissé 53 g lors de son spectaculaire accident au Grand Prix de Bahreïn. Ces situations sont exceptionnelles et généralement non volontaires!

Facteurs qui influencent la résistance aux forces g

Tous les corps ne sont pas égaux face aux forces g. Dans mon armurerie, je compare souvent cela aux reculs des différentes armes – chacun les ressent différemment selon sa morphologie et sa préparation.

La condition physique joue un rôle déterminant dans la capacité à supporter les g. Un pilote bien reposé, hydraté et entraîné régulièrement résistera mieux qu’un pilote fatigué ou déshydraté. La vitesse d’apparition des g est également cruciale : une montée progressive en g permet au corps de s’adapter, tandis qu’une accélération brutale peut provoquer une perte de conscience sans signe avant-coureur.

L’âge et l’expérience comptent aussi. Les pilotes plus expérimentés développent souvent de meilleures techniques de résistance aux g, mais avec l’âge, la tolérance physiologique diminue progressivement.

Alors, la prochaine fois que vous regarderez un avion de chasse fendre le ciel, pensez à ces pilotes qui supportent des forces que peu d’entre nous pourraient endurer. Et si vous passez à mon armurerie, je me ferai un plaisir de vous raconter d’autres histoires fascinantes sur ces machines extraordinaires et les hommes qui les pilotent!

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