L'articolo in breve
La France maintient un arsenal nucléaire de 290-300 ogives, placée au 4ème rang mondial des puissances atomiques.
- La dissuasion repose sur deux composantes : 4 sous-marins nucléaires (FOST) équipés de 48 missiles M51 et une force aérienne dotée de 54 missiles ASMPA.
- Le budget consacré représente 0,17% du PIB avec 52 milliards d’euros prévus pour 2024-2030.
- Notre doctrine est strictement défensive, avec un pouvoir de décision exclusivement présidentiel.
- L’arsenal a été réduit de moitié depuis la fin de la Guerre froide, suivant le principe de « stricte suffisance ».
Quoi de plus intriguant que la dissuasion nucléaire ? Un sujet qui, croyez-moi, fait toujours sensation quand j’en parle dans mon armurerie. Bien que mes rayons soient garnis d’armes conventionnelles, les clients adorent discuter des « gros joujoux » de notre arsenal national. Laissez-moi vous éclairer sur ce que notre belle France possède réellement en matière de têtes nucléaires en 2025.
L’arsenal nucléaire français en chiffres
Si vous me demandiez combien de bombes nucléaires possède la France aujourd’hui, je vous répondrais avec certitude : environ 290 à 300 ogives. Ce n’est pas moi qui le dis, mais bien nos dirigeants qui l’ont confirmé officiellement. François Hollande avait annoncé ce chiffre en 2015 lors d’un discours à Istres, confirmant ainsi les propos de Nicolas Sarkozy qui parlait en 2008 de « moins de 300 têtes ».
Ce qui est captivant, c’est que notre stock a diminué de moitié depuis la fin de la Guerre froide. Je me souviens encore des discussions enflammées avec mon père quand j’étais jeune, quand la France maintenait un arsenal bien plus conséquent. La doctrine actuelle repose sur ce qu’on appelle la « stricte suffisance » – ni trop, ni trop peu.
Notre pays occupe la quatrième position mondiale en termes de puissance nucléaire. Pas mal pour une nation de notre taille, non ? J’explique souvent à mes clients intéressés par l’histoire militaire que notre force de frappe nucléaire représente l’un des piliers de notre indépendance stratégique.
Les composantes océanique et aérienne
Notre dissuasion repose sur deux jambes solides : la force océanique stratégique (FOST) et la force aéroportée. Ces dispositifs sont aussi complémentaires que la lunette et la crosse sur un bon fusil de précision.
La FOST comprend 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) : Le Triomphant, Le Téméraire, Le Vigilant et Le Terrible. Pendant que vous lisez ces lignes, sachez qu’au moins l’un d’entre eux patrouille silencieusement quelque part sous les océans, prêt à répondre si nécessaire. Ces mastodontes transportent au total 48 missiles de type M51, dotés d’une portée impressionnante de 8000 km. Chaque missile peut contenir jusqu’à 6-10 têtes nucléaires.
La composante aérienne n’est pas en reste avec 54 missiles air-sol moyenne portée améliorée (ASMPA) équipant nos Rafale et Mirage. Ces avions peuvent décoller de trois bases en métropole ou du porte-avions Charles de Gaulle. L’an dernier, j’ai eu l’occasion de visiter une base aérienne lors d’une journée portes ouvertes – croyez-moi, c’est autre chose que les fusils que je vends dans ma boutique !
Le coût de la dissuasion
Maintenir cet arsenal ne se fait pas avec des cacahuètes. Le budget consacré à notre force nucléaire représente environ 0,17% de notre PIB, soit près de 11% du budget de la défense en 2015 (3,6 milliards d’euros). Pour la période 2024-2030, ce ne sont pas moins de 52 milliards d’euros qui sont prévus, représentant 13% du budget militaire total.
Comparaison avec les autres puissances nucléaires mondiales
Pour mettre notre arsenal en perspective, jetons un œil à ce que possèdent les autres nations nucléaires. Je dresse souvent ce tableau comparatif à mes clients passionnés de géopolitique :
Pays | Nombre d’ogives estimé |
---|---|
Russia | 5889-6300 |
Stati Uniti | 5244-5800 |
Chine | 350-500 |
France | 290-300 |
Royaume-Uni | 225 |
Inde | 160-172 |
Pakistan | 165-170 |
Israël | 90 |
Corée du Nord | 30-50 |
Comme vous pouvez le constater, les Russes et les Américains sont dans une ligue à part, possédant à eux deux près de 90% des bombes nucléaires mondiales. C’est un peu comme si, dans mon armurerie, deux clients détenaient presque tout mon stock, tandis que les autres se partageraient le reste.
La France se positionne fièrement au quatrième rang mondial, juste derrière la Chine qui a considérablement développé son arsenal ces dernières années. À côté, le Royaume-Uni, notre voisin d’mis à part-Manche, dispose d’environ 225 ogives. Si vous vous intéressez à la réglementation des armes en général, je vous recommande de consulter Armi illegali: tipologie e normative in Francia pour comprendre les contrôles stricts qui entourent les armes conventionnelles.
Les doctrines d’utilisation
La doctrine française est unique en son genre. Contrairement à d’autres puissances, nous considérons notre dissuasion comme exclusivement défensive. Seul le président de la République peut décider de l’emploi de ces armes, ce qui garantit une chaîne de décision claire.
Notre pays ne menace pas d’utiliser son arsenal contre les États non dotés de l’arme nucléaire. Et aussi, notre doctrine implique une « solidarité de fait et de cœur » avec l’Europe, bien que nous restions les seuls maîtres de notre force de frappe.
L’héritage historique de notre dissuasion
Notre aventure nucléaire a commencé en 1960 avec l’explosion de « Gerboise bleue » dans le Sahara algérien, faisant de la France la quatrième puissance nucléaire mondiale. Ce programme, initié par le général de Gaulle en 1958, visait à donner à notre pays une indépendance stratégique vis-à-vis des États-Unis.
Le dernier essai nucléaire français a eu lieu en 1996 à Fangataufa, en Polynésie française. Depuis, nous avons démantelé nos usines de fabrication de matières fissiles pour les armes nucléaires, tout en maintenant notre capacité de dissuasion opérationnelle grâce à la simulation.
Les étapes clés de notre programme nucléaire :
- 1958 : Lancement du programme par le général de Gaulle
- 1960 : Premier essai nucléaire avec « Gerboise bleue »
- 1971 : Mise en service du premier SNLE « Le Redoutable »
- 1996 : Dernier essai nucléaire à Fangataufa
- 2010 : Signature d’un traité de coopération nucléaire avec le Royaume-Uni
À l’heure où les tensions géopolitiques s’intensifient, notre arsenal nucléaire demeure l’ultime garantie de notre souveraineté nationale. Dans mon métier d’armurier, je vois régulièrement comment l’équilibre des forces façonne les relations internationales – mais à une toute autre échelle, bien entendu !
Sources: