Le shah en iran

Damien

Que devient la famille du shah d’Iran : destins après la révolution

Resumen del artículo

La chute du régime impérial iranien en 1979 a provoqué l’exil forcé de la famille Pahlavi et changé leur destin.

  • Mohammed Reza Pahlavi, dernier shah d’Iran, est décédé en exil au Caire en 1980 d’un cancer hématologique.
  • La famille a connu des tragédies successives avec les décès de la princesse Leila en 2001 (overdose) et du prince Ali-Reza en 2011 (suicide).
  • L’impératrice Farah Diba, aujourd’hui âgée de 85 ans, maintient les traditions familiales entre Paris, Washington et le Maroc.
  • Le prince héritier Reza vit aux États-Unis et représente l’opposition iranienne en exil.

La chute du régime impérial iranien en 1979 a marqué un tournant décisif dans l’histoire du pays et bouleversé à jamais le destin de la famille Pahlavi. Avec mon expérience de passionné d’histoire militaire, j’ai toujours été fasciné par les grands bouleversements géopolitiques qui ont façonné notre monde moderne. Lors d’une exposition sur les armes de collection dans mon armurerie, un client iranien m’a raconté les souvenirs de sa famille qui avait fui le pays pendant la révolution. Cette rencontre m’a poussé à approfondir mes connaissances sur ce que sont devenus les membres de la famille du shah d’Iran après leur exil forcé.

La chute et l’exil de la dynastie Pahlavi

Mohammed Reza Pahlavi, dernier shah d’Iran, a été contraint de quitter son pays avec sa famille en janvier 1979 face à la montée de la révolution islamique. Le 12 février de la même année, après des mois d’agonie politique, la monarchie iranienne s’effondrait définitivement, mettant fin à 2500 ans de tradition monarchique.

L’exil de la famille impériale ressemble à ces trajectoires d’armes que j’observe parfois lors des démonstrations de tir : imprévisible et semé d’obstacles. Ils ont dû se disperser aux quatre coins du monde pour échapper aux représailles du nouveau régime, enchaînant les séjours en Égypte, au Maroc, aux Bahamas, au Mexique et aux États-Unis. Cette vie nomade a profondément marqué les enfants du couple impérial.

Le shah lui-même, qui avait caché sa maladie à ses proches comme un vieux guerrier cachant ses blessures, est décédé le 27 juillet 1980 au Caire des suites d’un cancer hématologique. Après sa disparition, la famille du shah d’Iran a définitivement quitté le Moyen-Orient pour s’installer principalement aux États-Unis.

La composition de la famille impériale

Mohammed Reza Pahlavi a été marié trois fois au cours de sa vie. C’est avec sa troisième épouse, Farah Diba, qu’il a eu quatre enfants :

  • Le prince héritier Reza, né le 31 octobre 1960
  • La princesse Farahnaz, née le 12 mars 1963
  • Le prince Ali-Reza, né le 28 avril 1966 (décédé le 4 janvier 2011)
  • La princesse Leila, née le 27 mars 1970 (décédée le 10 juin 2001)

Farah Diba, née le 14 octobre 1938 à Téhéran, avait épousé le shah le 21 décembre 1959 après l’avoir rencontré à Paris où elle étudiait l’architecture. D’abord titrée reine (maleke) lors de son mariage, elle est devenue impératrice (chahbanou) lors du couronnement du couple le 26 octobre 1967.

Les tragédies familiales post-exil

Je me souviens d’avoir lu dans un journal, alors que je préparais une exposition sur l’histoire militaire allemande en 2001, la nouvelle du décès de la princesse Leila. La benjamine de la famille impériale est morte d’une overdose de barbituriques dans une chambre d’hôtel à Londres le 10 juin 2001, à seulement 31 ans. Dépressive et anorexique, elle n’avait jamais surmonté le traumatisme de l’exil forcé.

Dix ans plus tard, une nouvelle tragédie frappait les Pahlavi : le prince Ali-Reza se suicidait d’une balle dans la tête à Boston le 4 janvier 2011. Malgré ses brillantes études à Princeton et Columbia, il était profondément affecté par la perte de sa sœur et n’avait jamais pu faire le deuil de son enfance brisée. Ces deux drames ont dévasté la famille impériale, rappelant que même les dynasties les plus puissantes ne sont pas à l’abri des troubles psychologiques.

La malédiction de la famille Pahlavi

L’histoire de la famille du shah d’Iran semble marquée par une véritable malédiction, comme ces anciennes armes de collection qui portent parfois la légende de malheurs pour leurs possesseurs. Le traumatisme de l’exil a eu des conséquences dévastatrices sur les enfants du couple impérial, causant dépression, instabilité émotionnelle et finalement la mort tragique de deux d’entre eux.

Membre de la famille Destin après l’exil
Shah Mohammed Reza Pahlavi Décédé en 1980 d’un cancer au Caire
Impératrice Farah Diba Vit entre Paris, Washington et le Maroc
Prince Reza Porte-parole de l’opposition en exil aux États-Unis
Princesse Farahnaz Vie discrète loin des médias
Prince Ali-Reza Suicidé en 2011 à Boston
Princesse Leila Décédée d’overdose en 2001 à Londres

Pourtant, au milieu de ces épreuves, l’impératrice Farah maintient les traditions familiales comme un pilier inébranlable. Elle réunit régulièrement sa famille, notamment pour les célébrations traditionnelles comme Norouz (le nouvel an persan). Ces rassemblements sont l’occasion de raviver une identité culturelle menacée par l’exil, à l’image de ces passionnés qui viennent dans mon armurerie préserver un patrimoine historique.

L’impératrice Farah aujourd’hui

Farah Pahlavi, aujourd’hui âgée de 85 ans, vit toujours en exil, partageant son temps entre Paris, Washington et le Maroc. En 2003, elle a publié ses mémoires, rompant le silence qu’elle avait gardé pendant plus de vingt ans après la mort de son mari.

Passionnée d’art, elle avait contribué à la création du musée d’art contemporain de Téhéran en 1977 et supervisé une collection de 3500 chefs-d’œuvre. Son histoire enchante toujours, comme en témoigne l’annonce en 2023 d’un biopic sur sa vie, avec la réalisatrice franco-iranienne Emily Atef aux commandes et la scénariste Juliette Towhidi (connue pour « Love, Rosie ») au scénario.

Le prince héritier Reza et sa famille

Le prince Reza, héritier de la dynastie Pahlavi, vit aux États-Unis depuis 1978. Il se trouvait là-bas pour passer son brevet de pilote lorsque la révolution a éclaté, le séparant à jamais de son pays natal. Aujourd’hui âgé de 62 ans, il tente de devenir le visage de l’opposition iranienne en exil.

Il est marié à Yasmine Pahlavi avec qui il a trois filles : les princesses Noor (31 ans), Iman (29 ans) et Farah (20 ans). La princesse Iman s’est récemment fiancée à Brad Sherman, qui a été introduit dans les traditions familiales lors des célébrations de Norouz. Cette nouvelle génération perpétue l’héritage familial tout en s’adaptant à leur vie occidentale.

Le symbole d’une nostalgie de l’Iran pré-révolutionnaire

Pour de nombreux Iraniens en exil et certains opposants en Iran, la famille Pahlavi représente une alternative au régime actuel et incarne la nostalgie d’un Iran moderne et ouvert sur l’Occident. Le prince Reza lui-même laisse planer un doute sur sa volonté de rétablir une monarchie traditionnelle, évoquant plutôt le concept d’une « monarchie élective » dans un système « méritocratique et démocratique ».

La perception de la dynastie Pahlavi reste contrastée : certains critiquent son autoritarisme passé et ses liens avec les puissances occidentales, tandis que d’autres regrettent la stabilité et la modernisation associées à cette période. Cette ambivalence me rappelle les discussions animées que j’entends parfois dans mon armurerie sur les mérites comparés des différents régimes politiques à travers l’histoire.

En définitive, l’histoire de la famille Pahlavi illustre comment les grands bouleversements historiques peuvent affecter des destins individuels, transformant des vies privilégiées en parcours marqués par la tragédie et l’exil. Leur héritage continue de vivre à travers les générations suivantes, témoignant de la résilience d’une famille royale déchue mais jamais oubliée.

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